Des chercheurs allemands ont découvert fin janvier, que le cerveau humain résistait mieux durant le sommeil que lorsqu’il est en éveil, à tout ce qui peut altérer un souvenir récent.
La mémoire récente est stockée dans l’hippocampe, mais ne se fixe pas immédiatement. Si l’on réactive ces souvenirs récents dans un laps de temps assez réduit après leur apprentissage, cela facilite leur transfert vers le néocortex, qui est une zone de stockage permanent. En revanche, si l’on désire assimiler une seconde information dans ce laps de temps, cela rendra le stockage de l’information précédente, plus compliqué.
Une équipe de chercheurs allemands de l’Université de Lübeck, dirigée par Bjorn Rasch, a demandé à 24 volontaires de mémoriser 15 paires de cartes qui contenaient des images d’animaux et des objets usuels. 40 minutes plus tard, la moitié d’entre eux qui étaient maintenus en éveil, devaient mémoriser une nouvelle série de cartes sensiblement différentes. Tandis que dans l’autre moitié, les volontaires ont effectué une courte sieste avant qu’on leur soumette cette même nouvelle série de cartes. Les chercheurs ont ensuite testé les deux groupes sur leur capacité à se souvenir de la première série de cartes.
Le groupe n’ayant pas effectué de sieste a obtenu 60 % de bonnes réponses, celui qui a effectué une courte sieste a obtenu 85 % de bonnes réponses.
« La réactivation des souvenirs a eu des effets complètement différents selon l’état de veille ou de sommeil. Nous pensons que la raison de ce résultat inattendu est que le transfert des souvenirs entre l’hippocampe et le neocortex avait déjà commencé dès les premières minutes de sommeil « , a indiqué la responsable de l’étude, Susanne Diekelmann.
L’effet bénéfique des siestes réparatrices sur le stockage de la mémoire pourrait être très utile notamment pour les activités d’apprentissage intensif, comme l’enseignement des langues étrangères ou encore par exemple, pour l’aide aux victimes de syndrome de stress post-traumatique en les aidant à se remémorer leurs souvenirs.
Par Leonardo da Vinci, Planet-Techno-Science
Laisser un commentaire