Dans le cas de nombreuses substances formées d’un fluide et de particules solides, l’ajout minime d’un second fluide peut avoir des effets surprenants sur sa viscosité rapportent des chercheurs. Par exemple, une petite quantité d’eau peut transformer certaines suspensions coulantes comme un jaune d’oeuf en un gel épais comme une pâte. Cette découverte peut avoir diverses applications industrielles. Par exemple, l’addition de ce second fluide pourrait rendre des mélanges plus stables de sorte que leurs particules restent en suspension bien plus longtemps et qu’ils soient plus faciles à stocker et à transporter. Cette méthode crée aussi un réseau solide mais relativement poreux de particules, ce qui pourrait servir de base pour l’utilisation de céramiques ou de mousses très légères dans les matériaux de construction par exemple, ou pour l’isolation.
Erin Koos et Norbert Willenbacher ont étudié le comportement de particules en suspension dans un liquide sous l’influence d’une petite quantité d’un autre liquide « non miscible » qui ne se mélange pas au premier. Ils ont trouvé que les particules s’agrégeaient en un réseau rigide en raison des forces capillaires existant entre les particules et le second liquide. Cet effet serait attendu au cas où le second liquide humidifie les particules, un peu à la manière dont une goutte d’eau le fait sur une vitre. Les auteurs ont cependant été surpris de trouver que cet effet se produisait même lorsque le second liquide ne mouillait pas les particules, comme de l’eau gouttant sur de la cire. Dans ces cas, le liquide rassemblait les particules entre elles pour minimiser son contact avec le liquide primaire. Hans-Jürgen Butt commente ces résultats dans un article Perspective associé.
Source: Natasha Pinol – AAAS
Laisser un commentaire