La production de chocolat de haute qualité, ainsi que les agriculteurs qui le cultivent, bénéficieront du récent séquençage du génome d’un arbre à cacao, selon une équipe internationale dirigée par Claire Lanaud du CIRAD, en France, en collaboration avec Mark Guiltinan de l’Université de Penn State, ainsi que des scientifiques de 18 autres institutions.
L’équipe a séquencé l’ADN d’une variété de Theobroma cacao, destiné à produire le meilleur chocolat du monde. Les Mayas avaient domestiqué cette variété de Theobroma cacao, le Criollo, il y a 3.000 ans en Amérique centrale. L’une des plus anciennes cultures d’arbres domestiqués.
Aujourd’hui, de nombreux producteurs préfèrent cultiver des cacaoyers hybrides qui produisent du chocolat de qualité inférieure, mais qui sont plus résistantes aux maladies. « La production de Criollo, qui sert à fabriquer du chocolat fin, ne représente que 5% de la production mondiale en raison de la faible productivité et de sa susceptibilité à tomber malade », selon Guiltinan, professeur de biologie moléculaire des plantes.
» Parallèlement, les consommateurs ont montré un intérêt accru pour la qualité du chocolat à base de cacao de bonne qualité ainsi que pour le chocolat noir, contenant un pourcentage plus élevé de cacao, tout en tenant compte des critères environnementaux et éthiques pour la production de cacao. » Ajoute le chercheur.
Grâce au séquençage du Criollo et en croisant cette variété avec d’autres types de cacaoyers, les auteurs de l’étude auraient identifié des gènes de résistance, ce qui aura pour conséquence de pouvoir créer des variétés plus résistantes aux maladies et aux insectes. Autre avantage non négligeable de ce séquençage, permettre d’améliorer la qualité de ce chocolat très réputé, cela grâce à l’identification de 98% des gènes dont celles des terpènes et flavonoïdes, qui interviennent dans la production de substances conférant les propriétés antioxydantes et gustatives du chocolat.
Par Leonardo da Vinci, Planet-Techno-Science
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