Les cendres volcaniques crachées par le volcan islandais Eyjafjöll sont moins dangereuses pour le trafic aérien que le sable du Sahara car moins concentrées en poussières, a estimé dimanche Gian Paolo Gobbi, un chercheur du prestigieux CNR italien.
Les cendres volcaniques crachées par le volcan islandais Eyjafjöll sont moins dangereuses pour le trafic aérien que le sable du Sahara car moins concentrées en poussières, a estimé dimanche Gian Paolo Gobbi, un chercheur du prestigieux CNR italien.
« La concentration en altitude de poussières provenant du désert du Sahara est trois fois plus élevée que celle mesurée après l’éruption du volcan islandais », a déclaré au Corriere della Sera, M. Gobbi, de l’Institut des sciences atmosphériques et du climat (Isac) affilié au CNR (Centre national de la recherche).
Le chercheur a souligné que les nuages de poussières venus du désert « sont plutôt fréquents en Italie » mais que « l’espace aérien n’a jamais été fermé » pour cette raison alors que le phénomène existe sur « 20 à 25% de l’année ».
Selon ses calculs, la concentration en poussières du nuage islandais « était d’environ 30 microgrammes par mètre cube le premier jour, le 19 avril, et est tombée à 20 après quelques heures avant de descendre à 10 ».
Par comparaison, pour le sable du Sahara arrivant sur l’Italie, « la (concentration) moyenne (en poussières) peut être de 100 microgrammes par mètre cube et elle est souvent dépassée », a-t-il relevé.
Selon M. Gobbi, elles ne sont pas plus épaisses ni dangereuses les unes que les autres mais « de dimensions semblables: le premier jour les poussières du volcan étaient un peu supérieures au micron, comme le sable qui arrive du Sahara ».
Interrogé sur un éventuel excès de précaution des autorités aéronautiques européennes lors des premières émissions de cendres, le chercheur a dit étudier le phénomène uniquement du « point de vue atmosphérique », pas de la sécurité.
Mais pour lui, « il y a eu une erreur de calcul des émissions à la source ». « Les Islandais n’étaient pas tellement préparés à définir la quantité de cendres émises dans l’atmosphère », alors que « de cette estimation dépendent toutes les prévisions sur l’évolution du nuage ».
Source: © 2010 AFP – TV5
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