Le régime méditerranéen est associé à une meilleure santé du cœur et des vaisseaux sanguins. Au fil des études, plusieurs hypothèses ont été formulées pour expliquer les bienfaits de cette diète alimentaire. Parmi elles, l’action des phénols, des composés organiques dotés de propriétés antioxydantes, que l’on retrouve dans tous les végétaux est souvent citée. Les huiles d’olive extra-vierge contiennent une fraction particulièrement importante phénols.
Francisco Perez-Jimenez de l’Université de Cordoue, en Espagne, s’est intéressé aux polyphénols contenus dans l’huile d’olive. Il a mis en évidence, selon des résultats publiés dans la revue BMC genomics, une centaine de gènes différemment exprimés selon que le régime alimentaire de leurs porteurs est plus ou moins riche en phénols.
Les 20 sujets de son étude présentaient un syndrome métabolique, une affection fréquente associant surpoids, hypertension et diabète de type 2. Divisés en deux groupes, les uns ont consommé de l’huile d’olive riche en phénols pendant 6 semaines tandis que les autres ont reçu une huile moins généreuse en phénols. « Plusieurs gènes réprimés dans le premier groupe sont connus pour être impliqués dans les processus pro-inflammatoires, ce qui suggère que le régime alimentaire peut modifier l’activité des cellules du système immunitaire vers un profil moins inflammatoire », précise le chercheur.
«Ces résultats renforcent la relation entre l’inflammation, l’obésité et l’alimentation et fournissent des preuves au niveau le plus élémentaire des effets bénéfiques provenant de la consommation d’huile d’olive vierge chez les humains. Il sera intéressant d’évaluer si des composés phénoliques particuliers produisent ces effets, ou si ils sont la conséquence d’un effet synergique de la fraction phénolique » rajoute Francisco Perez-Jimenez.
Le régime méditerranéen est une pratique alimentaire qui associe un apport calorique relativement faible par rapport à l’activité physique déployée avec une consommation abondante de légumes et de fruits frais, de pain, de céréales (base de l’apport énergétique), de fruits secs et d’huile d’olive. D’autre part, les produits d’origine animale représentent une faible portion de l’alimentation, à l’exception du poisson.
Source: J.I. – Sciencesetavenir.fr
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