Trois explorateurs britanniques ont entamé lundi un périple de 500 kilomètres à ski sur la banquise de l’océan Arctique dans le Grand nord canadien afin d’étudier l’acidification des océans.
Trois explorateurs britanniques ont entamé lundi un périple de 500 kilomètres à ski sur la banquise de l’océan Arctique dans le Grand nord canadien afin d’étudier l’acidification des océans.
La mission scientifique nommée « Catlin Arctic Survey 2010 » a pour objectif de récolter des informations pour mieux comprendre les conséquences de la hausse des émissions de dioxyde de carbone sur les océans, notamment sur la biodiversité, indique un communiqué.
« Notre travail consiste à récolter des données que les scientifiques ne pourraient pas obtenir autrement. C’est vraiment difficile de travailler dans cet environnement l’hiver », a expliqué Ann Daniels, chef de mission.
Arrivées dimanche sur la banquise au nord du territoire canadien du Nunavut à bord d’un petit avion Twin Otter, ils s’attendent à faire face à des températures de moins 45 degrés Celsius ainsi qu’à de forts vents.
Et lundi, une équipe de scientifiques devait s’installer à proximité, pour une période de 45 jours, dans une base construite sur mesure pour mener à bien leurs recherches.
Plusieurs centres de recherche en Europe, aux États-Unis et au Canada profiteront des informations recueillies dans le cadre de cette étude financée par la compagnie d’assurance Catlin.
En 2009, le directeur de cette étude, Pen Hadow, avait conduit une expédition à ski de 73 jours vers le Pôle Nord afin de mesurer l’épaisseur de la glace de mer pour contribuer à l’étude du réchauffement climatique.
Selon certains scientifiques, le pH des océans pourrait atteindre d’ici 2050 des niveaux jamais vus depuis 20 millions d’années.
Si cela se produit, les organismes tels que les homards, les crabes et les huîtres pourraient en souffrir. L’acidification des océans réduit la présence de carbonate de calcium, utilisé par les organismes marins pour former leur carapace.
Les eaux froides absorbent plus de CO2 que les océans plus chauds, ce qui rend l’océan Arctique particulièrement vulnérable.
L’acidité des océans aurait augmenté de 30 % depuis le début de la révolution industrielle. Si les émissions de CO2 dues à l’activité humaine continuent sur la tendance actuelle, l’acidité sera multipliée par trois d’ici 2100, estiment les experts.
Source: © 2010 AFP – TV5
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