En 2023 le cancer représente la principale cause de mortalité en France. Avec près d’un tiers des décès, cette maladie est en progression par rapport aux maladies cardiovasculaires dont on observe un léger recul, notamment grâce à une meilleure prévention, une pratique d’activités physiques plus importante au sein de la population, une meilleure alimentation et plus globalement une meilleure hygiène de vie. Ceci étant, malgré ces recommandations pourtant favorables également dans la prévention contre le cancer, ainsi que les progrès dans la recherche médicale, cette terrible maladie continue de faire des ravages. Il existe plusieurs pistes permettant de contrer cette progression, dont certaines continuent d’être explorées, c’est le cas par exemple de la radiothérapie, l’une des méthodes les plus largement utilisées dans le traitement contre le cancer.
Un meilleur ciblage des cellules cancéreuses
Dans la lutte contre le cancer, les chercheurs souhaitent avant tout pouvoir obtenir un ciblage précis de la maladie, en ne visant que les cellules cancéreuses, tout en épargnant le plus possibles les cellules saines de l’organisme.
C’est le cas des techniques de radiothérapie conformationnelle 3D, de radiothérapie guidée par imagerie ainsi que de radiothérapie avec modulation d’intensité.
Ces techniques visent en effet à cibler avec le maximum de précision possible les tumeurs, tout en épargnant le plus possible les tissus sains environnants la zone d’attaque.
Ainsi, l’activité globale des centres de radiothérapie en France a pu bénéficier de ces dernières techniques permettant des millions de séances chaque année.
Les promesses de la radiothérapie flash
On la présente comme révolutionnaire, la radiothérapie flash permettrait, selon les chercheurs, d’atteindre toutes les cellules cancéreuses de l’organisme en un temps record.
On pourrait parler d’un battement de cil, puisqu’il sera possible de traiter la maladie où qu’elle se trouve sur et dans le corps du patient, en moins d’une seconde !
La cerise sur le gâteau est que cette technique permettrait non seulement de cibler efficacement et très rapidement les cellules cancéreuses, mais aussi et surtout de ne pas abîmer les tissus sains.
Voilà de quoi réjouir les oncologues et redonner espoir aux quelques 4 millions de malades du cancer en France, notamment.
Il est à noter qu’à ce jour, près d’un tiers des cancers résistent à la radiothérapie classique.
La radiothérapie flash verrait ses premiers essais cliniques débuter dans l’hexagone d’ici 2025.
L’agence internationale de l’énergie atomique contribue au développement de ces techniques de radiothérapie par rayon X, particules et autres rayons gamma, que ce soit par téléthérapie (traitement externe) ou par curiethérapie (traitement interne). Ces dernières peuvent être combinées parfois à de la chirurgie ou encore aux traitements par chimiothérapie. Le principal problème dans la lutte contre le cancer, on l’a vu plus haut, est de pouvoir cibler uniquement les cellules cancéreuses sans toucher aux cellules saines. Dans le cas où des cellules comme la peau ou les muqueuses sont touchées, le patient peut avoir des effets secondaires rapides s’apparentant à des coups de soleil. Mais lorsqu’il s’agit de cellules à division lente telles que celles des reins, du cerveau ou de la moelle épinière, les effets secondaires arrivent plus tardivement, mais sont beaucoup plus compliquées pour la santé du patient. D’où l’intérêt de développer ces techniques au maximum et de permettre aux spécialistes de ne cibler que ce qu’il y a à cibler et d’épargner le reste.
On attend donc, avec les avancées sur la vaccination contre le cancer, entre autres, cette promesse de la radiothérapie flash avec impatience en espérant que les résultats seront à la hauteur de toutes les espérances.
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