Un anticorps humain protège des singes contre un virus émergeant appelé Hendra proche du virus Nipah. Cette découverte est un nouveau pas vers la mise au point d’un moyen de protéger les hommes de ce type de virus, contre lequel il n’existe actuellement aucun vaccin ou traitement.
Le virus Hendra infecte normalement plusieurs types de chauves-souris appelés roussettes sans causer de maladie. En revanche, il provoque une grave inflammation des poumons et du cerveau chez beaucoup d’autres animaux. Depuis le milieu des années 1990s, le virus a provoqué la mort en Australie d’un certain nombre de chevaux et de quelques personnes qui les avaient touchés. De manière similaire, le virus Nipah est apparu en Malaisie en 1998 au cours d’une vaste épidémie dans des élevages de porcs et parmi leurs employés et elle a aussi causé de nombreux décès. Depuis 2001, les deux virus se sont manifestés pratiquement chaque année au Bengladesh et en Australie, leur plus récente apparition étant en mars et en juin-juillet 2011.
Dans leur étude, Christopher Broder et ses collègues ont trouvé qu’un anticorps monoclonal humain réduisait la quantité de particules virales dans le cerveau et les poumons d’un groupe de singes infectés et que ceux-ci survivaient jusqu’à trois jours après une injection létale du virus Hendra. Les singes traités plus tôt encore, c’est-à-dire un à deux jours après infection, ne présentaient aucun signe de la maladie alors que les singes non traités mourraient une semaine après. Détail important, les animaux semblaient bien tolérer l’anticorps, qui a induit peu d’effets secondaires.
De tels résultats sont en faveur d’un développement de tests chez l’homme avec cet anticorps. Un article Focus associé explique en quoi l’étude apporte des données fiables qui peuvent servir de base dans les politiques à mener contre les virus Hendra et Nipah, et comment agir au mieux sur les populations à protéger.
Source : Natasha Pinol – AAAS
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