Le déclin des chutes de pluies sur l’Inde observé ces 50 dernières années est probablement attribuable aux émissions d’aérosols dus en partie à l’homme selon une nouvelle étude de modélisation climatique.
Ce travail montre que les aérosols, de minuscules particules portées par l’air, jouent un rôle important dans l’évolution du climat régional du sud de l’Asie. La mousson d’été apporte la majorité des pluies annuelles dans la plupart des régions en Inde et elle a de ce fait un impact considérable sur l’agriculture, la santé, les ressources en eau et les écosystèmes.
Les aérosols ont principalement une origine naturelle, comme les cendres volcaniques, la poussière, le sel des océans, mais elles peuvent aussi provenir de la combustion de la biomasse et des énergies fossiles ainsi que de l’émission des sulfates, nitrates et du noir de carbone par les centrales thermiques et les automobiles.
Une baisse des chutes de pluies a été constatée sur une grande partie de l’Inde ces dernières décennies mais les scientifiques ne sont pas sûrs qu’elle soit due à un cycle de variations naturelles ou à l’activité humaine. Dans leur étude, Massimo Bollasina et ses collègues ont utilisé un modèle climatique pour simuler comment la mousson d’Asie du Sud est affectée par la combinaison des influences à la fois naturelles et humaines, et ils en concluent que les aérosols sont bien la cause première de la diminution des chutes de pluies observée sur cette période.
Plus précisément, le déséquilibre énergétique provoqué par des aérosols plus concentrés dans l’hémisphère Nord que dans l’hémisphère Sud induit un ralentissement de la puissante circulation atmosphérique en forme de tapis roulant qui apporte les pluies de mousson.
Source : Natasha Pinol – AAAS
Laisser un commentaire