Une hormone naturelle dont l’utilisation est déjà approuvée par la FDA pour aider la production d’os pourrait aussi agir sur le cartilage et mettre un terme aux douleurs articulaires dues à l’arthrose.
Cette découverte ouvre une nouvelle perspective de traitement pour les maladies dégénératives des articulations qui devraient toucher plus de 67 millions de personnes rien qu’aux États-Unis en 2030. Pour nombre de patients, la seule option est alors de remplacer chirurgicalement le cartilage perdu par du métal ou du plastique. Le cartilage est un tissu blanchâtre, souple et solide qui recouvre la surface des articulations. En cas d’arthrose, il s’amincit au point de rendre l’articulation douloureuse et boursouflée. Les cellules en charge du cartilage chez l’adulte, les chondrocytes, le réparent et préviennent ainsi sa dégradation avec l’âge. Une hormone appelée PTH joue aussi un rôle dans la formation des os et du cartilage, et des études antérieures avaient déjà montré qu’elle peut stimuler la production de chondrocytes chez l’animal. Erik Sampson et ses collègues ont choisi de tester si le teriparatide, la PTH sous forme médicamenteuse, pouvait traiter l’arthrose dans un modèle animal chez la souris. L’équipe a administré l’hormone aux souris malades chaque jour pendant un mois. Au terme de ce traitement, il s’avère que le cartilage des animaux malades était 37 pour cent plus épais et mieux préservé contre la dégénérescence que chez les souris malades non traitées. L’hormone parathyroïdienne semble ainsi pouvoir induire la formation de nouveau cartilage et bloquer sa dégradation, en ciblant probablement selon les chercheurs les voies de signalisation stimulant les chondrocytes. Cette étude va servir de référence pour d’autres recherches explorant les effets de l’hormone parathyroïdienne sur l’arthrose.
Source : Natasha Pinol – AAAS
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