Ces outils en pierre taillée de type biface datent de 1,76 millions d’années et se révèlent les plus anciens au monde.
Des bifaces découverts il y a quelques années dans le nord du Kenya près du lac Turkana par une mission française1 dirigée par Hélène Roche (CNRS / Université Paris Ouest Nanterre la Défense) viennent de se révéler les plus anciens connus à ce jour. Âgés de 1,76 million d’années, ils remontent 350 000 ans plus loin dans le temps que ceux trouvés précédemment en Ethiopie.
Ces outils en pierre taillée ont pu être précisément datés grâce au paléomagnétisme, une technique basée sur les variations de l’orientation du champ magnétique terrestre dans le temps. Ils sont caractéristiques de l’Acheuléen, une période du Paléolithique inférieur. Cette découverte a donc pour effet de faire démarrer cette époque de la préhistoire plus tôt que ce qu’anticipaient les préhistoriens.
Mais qui a taillé ces pierres ? De très anciens Homo erectus ou des australopithèques robustes ont vécu il y a 1,76 millions d’années sur le site de la découverte. La question reste donc posée.
1. La Mission Préhistorique au Kenya se compose d’Hélène Roche (UMR 7055-Préhistoire et Technologie, Université de Paris ouest, Nanterre), de Sonia Harmand (UMR 7055-Préhistoire et Technologie, Université de Paris ouest, Nanterre), de Jean-Philippe Brugal (UMR 6636-LAMPEA, MMSH, Aix en Provence), de Pierre-Jean Texier (UMR 5199-PACEA, Université de Bordeaux1, Talence) et d’Arnaud Lenoble (UMR 5199-PACEA, Université de Bordeaux1, Talence).
Source : communiqué de presse du CNRS
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