Comment sauver toutes les espèces en voie de disparition alors que l’activité humaine et le braconnage contribuent fortement à l’extinction de plusieurs espèces animales dans le monde ? Comment « réparer » le mal provoqué par l’homme sur la faune terrestre ? Peut-être justement grâce à l’homme, à la recherche génétique et aux cellules souches.
Des chercheurs américains de l’institut de recherche du zoo de San Diego, en Californie, ont obtenu des cellules souches similaires à celles de l’embryon à partir de cellules adultes collectées depuis 1970 sur plus de 800 espèces animales du zoo. L’idée est apparue depuis une étude japonaise de 2007 qui avait permis, à partir de cellules dermiques humaines, d’obtenir des cellules semblables aux cellules souches embryonnaires.
Pour synthétiser les cellules souches d’espèces en voie d’extinction, les scientifiques ont reprogrammer les gènes des cellules de peau des animaux et ont transformé ces dernières en cellules souches embryonnaires. Les expériences ont été menées sur deux espèces :
le primate Mandrillus leucophaeus (Drill) et le Ceratotherium simum plus connu sous le nom de rhinocéros blanc, tous deux en voie de disparition (il ne reste plus que 7 rhinocéros blancs dans le monde et tous en captivité !).
La prochaine étape va consister pour les chercheurs, à tenter d’obtenir des cellules germinales (spermatozoïdes, œufs), une opération déjà réalisée chez la souris.
“ Le meilleur moyen d’enrayer l’extinction est de préserver les espèces et leur habitat. Mais ce procédé ne fonctionne pas tout le temps. Les cellules souches synthétiques redonnent espoir. Le rhinocéros blanc ne sera peut-être plus une espèce en voie d’extinction, bien qu’il ait complètement disparu de son habitat naturel ”, a déclaré Oliver Ryder, du zoo de San Diego.
Une découverte qui ne fait pas l’hunanimité
Selon William Holt, biologiste de la reproduction à la Zoological Society of London, cette découverte peut être prometteuse en ce qui concerne la possibilité de préserver la diversité génétique et le patrimoine des animaux en voie de disparition, même après la mort des derniers individus d’une espèce. Le chercheur est cependant sceptique quant à la capacité optimale d’une reproduction assistée, surtout lorsque l’on ne connait pas grand chose sur certains animaux, comme pour le rhinocéros blanc qui, avec si peu d’individus restant, il y a peu de chance d’en apprendre davantage.
A ce propos, ressusciter le mammouth 3700 ans après sa disparition, c’est le pari fou de scientifiques japonais de l’Université de Kyoto ! A suivre…
Par Leonardo da Vinci, Planet Techno Science
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